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Les plus belles innovations digitales en musée

Sommaire

Ensemble, découvrons dans cet article comment mettre à profit l’innovation digitale dans votre musée !

Alors que les banques, les offices de tourisme, et même les concessionnaires automobiles se mettent peu à peu au digital, les musées ne sont pas en reste, et profitent de l’avènement du tactile et de l’innovation digitale. De nombreux musées mettent en place une expérience digitale, afin que la visite soit complètement transformée, et que les visiteurs et les visiteuses voient le musée de manière différente, plus unique et mémorable.

Ce ne sont pas des « tests » maladroits, mais bel et bien le fruit de collaboration poussées et réfléchies, entre des laboratoires de recherches et des musées, dont les retombées sont calculées et mesurées.

Innovation digitale, technologie tactile dans un musée
Digitalisation du musée de Demain à Rio de Janeiro pour enrichir l'expérience des visiteurs avec un mur d'images
Muséographie et marketing tactile au service de la transmission culturelle : Innovation digitale, installation d'une borne tactile dans le musée mémorial du linge, Kiosque d'affichage numérique interactif, culture mobile

Le tactile au service du musée

En termes d’outils, le tactile offre de nombreuses possibilités. Simple à utiliser, et directement accessible aux visiteurs.uses, par des bornes ou des tablettes, ils mettent littéralement au bout de leurs doigts des activités, des informations.

Au Musée Nestploria, musée sur les grottes de Gargas, dans les Hautes-Pyrénées, une table géante a été mise en place. Multitouch et multi-utilisateurs, elle sert à la fois de table d’informations, avec des détails sur les peintures exposées, les techniques utilisées, et, d’autre part, les utilisateur.rice.s peuvent comparer leurs mains avec celles des hommes (et femmes !) préhistoriques, grâce aux empreintes laissées sur les murs de la grotte, et numérisées sur la table.

Au Louvre, à Paris, certaines œuvres ont été sélectionnées pour faire partie de l’expérience digitale. Parmi elles, La Vierge au lapin de Titien, qui fait partie du Museum Lab depuis 2006. Les visiteurs.uses ont la possibilité de voir un film explicatif, afin de comprendre tous les points importants de l’oeuvre, et, grâce à des écrans tactiles, ils peuvent l’observer à la loupe. Un autre espace, immersif, permet de « marcher dans le tableau », afin de mieux comprendre et de s’immerger totalement dans l’oeuvre.

Autre musée qui a fait le choix du tactile, le Muséum d’Histoire Naturelle de Lille. Pour permettre aux visiteurs.uses de pouvoir avoir accès à son impressionnante collection de minéraux, gardée dans les réserves du musée. Via cette table, et une activité ludique, les visiteurs.uses peuvent combiner des atomes, afin de former des minéraux, et de pouvoir avoir des visuels de ceux-ci, accompagnés d’informations.

Innovation digitale, moniteur d'affichage dynamique numérique dans le musée du futur sous forme de mur d'images interactif, pour rendre l'expérience culturelle plus immersive

Entre NFC, QR code, et écrans géants

Au-delà des outils tactiles, d’autres dispositifs ont été mis en place, afin de rendre le musée attractif, d’une manière différente, et d’attiser la curiosité des passant.e.s grâce à l'innovation digitale.

Le Musée des Confluences, à Lyon, a lancé une campagne particulièrement intéressante et innovante. Alors que ce musée n’avait pas encore ouvert, des écrans interactifs ont vu le jour sur les grilles de la Préfecture, et diffusaient des images d’une exposition, « Musée du XXIème siècle ». En détectant les passant.e.s, les écrans s’éveillaient, et les forçaient à s’arrêter afin de profiter de ce spectacle.

Le Petit Palais, à Paris, a su jouer sur un autre tableau, et poser intelligemment la question de la numérisation des œuvres. Des écrans ont diffusé, durant l’exposition « Révélations », des petits films sur les tableaux les plus célèbres de la collection, pour pointer toutes les informations les plus pertinentes. Certains films étaient en 3D, et invitaient à l’immersion la plus totale dans l’univers des peintres.

Dans le musée de Saint-Lizier, les jardins ont été investis par une gigantesque frise chronologique de plus de 130 mètres de long. Grâce à leur smartphone, les passant.e.s peuvent alors scanner les QR Codes qui y sont installés, afin d’accéder à un ensemble de contenus complémentaires.

Des modèles créatifs et inventifs

En plus des dispositifs qui semblent entrer dans les « basiques » de la digitalisation, d’autres outils ont été mis à profit par des musées.

À la Cité internationale de la dentelle et de la mode, à Calais, qui présente des pièces de mode, une cabine d’essayage virtuelle a été installé. Le concept ? Les visiteurs.uses y entrent, la cabine calcule précisément leurs mensurations, afin de leur créer un alter ego virtuel. Ils peuvent alors essayer les collections, rentrées au préalable dans la base de données.

Également dans le Museum Lab du Louvre à Paris, la réalité augmentée a trouvé sa place. Dans la partie sur Suse, et la « céramique aux premiers siècles de l’Islam », les visiteurs.uses sont équipés d’un appareil de guidage doté d’une caméra, et lorsqu’ils filment les lieux, un personnage, fait à partir d’images de synthèse, apparaît, pour donner des détails sur les objets de la collection.

La Cité des Sciences à Paris a lancé un jeu interactif de très grande taille. Avec une surface de près de 500 m² et une centaine de participant.e.s, un jeu de simulation a été mis en place entre 2008 et 2009. Le jeu « Epidemik », sur une durée de 20 minutes, va permettre aux joueurs.ses de simuler une crise épidémiologique. Pas forcément ragoûtant, mais tout du moins instructif !

Certains musées se sont illustrés par la mise en place intelligente et créative d’outils digitaux au service de la culture. De nombreux dispositifs sont disponibles pour ces espaces qui souhaitent apporter une touche de modernité et d’originalité à la traditionnelle visite au musée. Loin de dénaturer le musée, l’innovation digitale ne fait que souligner leur capacité à se renouveler, et à être toujours plus attractifs.

Muséographie et marketing tactile grâce aux tables connectées : Innovation digitale, digitalisation du musée du futur avec une table tactile
Innovation digitale, utilisation d'un hologramme LED dans un musée avec un écran, le numérique au service de la transmission culturelle

Cas d'Orange et le Louvre-Lens : entre culture et innovation

Afin de promouvoir l’usage de nouvelles technologies, la Compagnie France Telecom - Orange et le Louvre-Lens se sont lancés dans une étroite collaboration, axée surtout sur la recherche.

Orange, dans le but de mettre en avant de nouveaux usages de la technologie, et notamment de la culture, s’est installé comme « coach numérique » du Louvre-Lens. Ce n’est que le premier dans l’accompagnement des différentes institutions, mais c’est un grand pas, qui allie culture et innovation. L’objectif principal : valoriser le patrimoine, le mettre en avant d’une manière différente et innovante.

Ce partenariat a pris place entre 2010 et 2015. Ces cinq années ont réellement permis de développer ce « laboratoire », dans le but de faire un ensemble de recherches, sur les pistes à exploiter, les innovations les plus pertinentes, la cohérence des usages des différents outils. Cette alliance a permis d’imaginer le développement et le déploiement d’interfaces nouvelles, mais aussi de nouvelles formes d’interactivités.

Des expérimentations sur le thème de la technologie

Parmi les différents outils expérimentés, trois outils ont été développés grâce à ce laboratoire Orange – Louvre-Lens, et dont la pertinence n’est pas à questionner.

Un prototype de tablette tactile 3D a été mis en place. L’innovation digitale ici, c’est que cette tablette propose une composante de spatialisation, avec du son et des vibrations, afin d’appréhender de manière plus ludique les différentes ambiances du musée. Grâce à cette technologie, il est désormais possible de « toucher » des objets antiques, via la tablette, sans risquer d’altérer les vrais objets.

Autres prototypes 3D : interaction gestuelle avec de la 3D et du relief, afin de permettre une meilleure immersion des visiteur.use.s dans l’espace, en proposant des contacts avec les objets, et la navigation par gestes 3D, sur smartphones, afin de naviguer plus simplement entre les différentes œuvres d’art. Parmi ces trois expérimentations, c’est la gestuelle 3D qui l’a emporté, et qui a séduit le public. Elle est alors passée au stade de « démo », dans l’objectif de développer plus largement cet outil.

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Découverte de nouveaux horizons

Au-delà de proposer des prototypes et des outils directement disponibles, ce genre de recherches et de partenariats permettent d’ouvrir les horizons sur ce qui pourra être fait à l’avenir, ce sur quoi il sera pertinent de réfléchir.

Ces recherches ont principalement été axées, au début, sur le parcours visiteur lui-même, sur les besoins des visiteuses et visiteurs. Il en est ressorti que ce à quoi il fallait surtout réfléchir, c’est l’environnement dans lequel les visiteuses et visiteurs vont évoluer au sein du musée, et pour cela, il faut s’intéresser tout particulièrement à leurs besoins. Pour conserver une vision toujours aussi agréable du musée, il s’agit d’associer visite autonome et visite guidée grâce à l’innovation digitale.

Suite à cela, des concepts ont émergé, donnant des pistes de réflexion pour les autres musées. Pour associer guide et visite autonome, les sols interactifs sont particulièrement intéressants, puisqu’ils permettent d’allier humain et visite en autonomie. Les tablettes peuvent être utilisées pour faire le lien entre le guide et les individus, puisque le guide peut envoyer des informations sur la tablette dont sont équipé.e.s les visiteuses et visiteurs. Enfin, la réalité augmentée, est un moyen pour le guide de proposer du contenu, qui n’est pas forcément affiché directement, sans encombrer la visite pour autant.

L’objectif principal de la recherche sur les nouvelles technologies entre culture et innovation digitale, c’est de proposer des outils nouveaux, de médiation culturelle pour votre musée, grâce à des dispositifs nouveaux ou déjà existants. Il est important de bien penser aux besoins des différent.e.s visiteur.use.s, puisqu’il ne s’agit pas d’imposer des outils, mais bel et bien d’enrichir la visite, en offrant des visites « traditionnelles », et des visites un peu plus innovantes, pour celles et ceux qui le souhaitent.

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