Comment protéger les écrans tactiles du COVID-19 ?

Sommaire

Depuis la crise sanitaire du COVID-19, l’attention est concentrée sur les moyens de minimiser le risque de propagation du virus. Les espaces publics subissent des changements et des restrictions majeurs afin de contribuer à cet effort, avec une préoccupation pour beaucoup d’entreprises concernant l’utilisation d’écrans tactiles publics. Que ce soit un écran en libre-service, un distributeur automatique de billets, une borne tactile de commande, ces dispositifs tactiles peuvent-ils être rendus sûrs pour l’utilisation compte tenu de la crise du COVID ?

Notre dépendance aux écrans tactiles

Les écrans tactiles constituent un aspect majeur de notre façon de voir et d’interagir avec le monde, la plupart d’entre nous les utilisant plusieurs fois par jour. Les banques, les fast-foods, les transports publics, les magasins et bien d’autres secteurs s’appuient sur des écrans tactiles pour améliorer l’expérience client, accroître leur productivité, diversifier leurs services via une interface facile à utiliser pour tous.

Ces interfaces, que l’on manipule sans même y penser, ont pourtant soulevé des inquiétudes dès les premières vagues du virus.

Car s’il est vrai que les écrans tactiles ont transformé notre manière de communiquer, d’accéder aux services, de nous informer et de consommer, ils sont aussi devenus des objets partagés, potentiellement contaminants. Ce paradoxe est au cœur des débats actuels : comment préserver leur utilité tout en réduisant leur risque sanitaire ?

Il faut dire que la dépendance aux interfaces tactiles s’est installée en douceur, au fil des années, jusqu’à devenir quasiment incontournable dans nos vies connectées. Nous utilisons nos smartphones pour payer, nos tablettes pour apprendre, nos bornes tactiles pour commander ou nous orienter. L’ergonomie, la rapidité d’exécution et la simplicité d’usage en ont fait des outils puissants dans de nombreux secteurs professionnels et commerciaux. Mais cette démocratisation massive de la technologie tactile implique aujourd’hui une vigilance accrue.

Les entreprises comme les collectivités, les professionnels de santé comme les responsables d’établissement publics, tous se posent désormais la même question : peut-on continuer à utiliser les écrans tactiles sans compromettre la sécurité sanitaire ? La réponse dépend en réalité de la mise en place de protocoles précis, rigoureux et adaptés aux contraintes de chaque environnement.

Robot anti-covid et borne avec écran tactile pour scanner le pass sanitaire dans le hall d'un centre de santé, garantir l'hygiène des écrans tactiles
QR code pass sanitaire covid 19

Préoccupations concernant l'hygiène

Il faut d’abord rappeler que les écrans tactiles ne sont pas intrinsèquement dangereux. Ce ne sont pas des vecteurs directs du virus, mais des surfaces de contact fréquentes, tout comme les poignées de porte, les rampes d’escalier ou les terminaux de paiement. Ce qui inquiète, c’est leur usage collectif : plusieurs personnes les touchent successivement, parfois sans lavage des mains préalable, dans des lieux fréquentés. Pourtant, bien utilisés, ces écrans peuvent paradoxalement contribuer à limiter les interactions humaines et donc à réduire les risques de transmission.

En effet, dans de nombreux cas, les écrans tactiles permettent d’éviter un contact physique direct avec un employé, ce qui, en période de distanciation sociale, constitue une véritable avancée. En automatisant certaines fonctions – achat de billets, validation de titres de transport, commandes dans un restaurant ou consultation d’informations en autonomie – ils participent à fluidifier les flux, à limiter les attroupements et à maintenir une distance respectueuse entre individus.

D’un point de vue technique, ils possèdent également un avantage structurel sur les interfaces traditionnelles, notamment les claviers mécaniques ou les boutons physiques. Ces derniers présentent souvent des aspérités, des interstices difficiles à atteindre lors du nettoyage, et retiennent plus facilement poussières, bactéries et virus. À l’inverse, un écran tactile propose une surface lisse, plane, facile à désinfecter avec une lingette adaptée ou un produit d’entretien spécifique.

On voit donc que le danger ne réside pas tant dans la technologie tactile que dans les conditions de son usage. Un écran mal entretenu, manipulé en masse sans protection, mal positionné ou peu nettoyé devient effectivement un risque. Mais un dispositif bien pensé, intégré dans une démarche globale d’hygiène, devient au contraire un allié précieux pour répondre aux exigences sanitaires contemporaines.

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Lignes directrices pour une mise en œuvre sûre

Pour garantir la sécurité des utilisateurs, plusieurs bonnes pratiques peuvent être mises en œuvre, sans pour autant bouleverser le fonctionnement des services. La première mesure, évidente mais essentielle, concerne le nettoyage régulier et approfondi des écrans. Ce nettoyage doit être intégré à un protocole clair, répétitif, inscrit dans la routine du personnel. Plus les points de contact sont nombreux, plus la fréquence de nettoyage doit être élevée. Les produits désinfectants utilisés doivent être compatibles avec les surfaces tactiles, afin de ne pas altérer la lisibilité ni la réactivité de l’écran.

Ensuite, il peut être judicieux de remplacer certains dispositifs obsolètes, notamment ceux à boutons physiques, par des écrans tactiles modernes et plus faciles à désinfecter. Ces nouvelles générations de bornes sont conçues pour être utilisées dans des environnements intensifs, avec des surfaces vitrées renforcées, parfois même traitées contre les bactéries.

Il existe aujourd’hui des écrans tactiles adaptés aux mains gantées, ce qui permet de limiter le contact direct avec la peau sans compromettre l’interactivité. Certains modèles sont également compatibles avec l’usage de stylets, ou avec des dispositifs sans contact, qui réagissent à une simple proximité de la main ou à une gestuelle à distance.

Enfin, de nombreux fabricants proposent désormais des films de protection antimicrobiens, spécialement conçus pour les écrans. Ces films, discrets, peuvent être appliqués sur la surface tactile sans gêner l’usage, tout en formant une barrière protectrice contre les bactéries, les germes et certains virus, dont le SARS-CoV-2 responsable du COVID-19. Ces films, souvent enrichis à base d’argent ou d’ions antimicrobiens, participent à la réduction active de la charge microbienne en surface.

Le plus important reste toutefois la sensibilisation des usagers. En accompagnant les dispositifs d’un affichage clair, de consignes visuelles ou même de distributeurs de gel hydroalcoolique à proximité, on favorise une prise de conscience collective, essentielle à une utilisation responsable et sûre.

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Établir un avenir plus sûr pour les écrans tactiles

La crise sanitaire que nous traversons a provoqué une réflexion de fond sur nos habitudes. Elle a mis en lumière les failles de certains usages mais a également révélé le potentiel de nombreuses technologies pour améliorer la sécurité collective. Les écrans tactiles, loin d’être écartés, s’imposent plus que jamais comme des outils indispensables à la transition vers un avenir plus sûr, plus autonome et plus technologique.

Mais leur avenir dépend de notre capacité à les intégrer intelligemment dans notre quotidien, à les entretenir de manière responsable et à concevoir des interfaces qui tiennent compte des impératifs sanitaires. Il ne s’agit pas de renoncer à l’innovation, mais de la faire évoluer en tenant compte des défis posés par la santé publique.

Ce que la pandémie nous a appris, c’est qu’il faut anticiper plutôt que réagir. En adaptant dès aujourd’hui nos écrans tactiles à des standards plus élevés d’hygiène, en privilégiant les matériaux antimicrobiens, les nettoyages réguliers et les solutions sans contact, nous préparons un environnement plus résilient face aux crises futures.

L’écran tactile n’est pas un danger en soi. C’est un outil à fort potentiel, à condition d’être utilisé avec discernement. À l’heure où la technologie est appelée à redessiner nos espaces de vie, il est essentiel d’allier performance technologique et responsabilité sanitaire, pour bâtir une société plus connectée, mais aussi plus sûre.

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