La digitalisation du secteur de la santé

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La digitalisation a rapidement gagné tous les domaines d’activité. La santé ne fait pas exception. Pourtant, là où la plupart des entreprises doivent satisfaire l’appétit numérique des clients, le milieu médico-social s’adresse à des patients. Quels sont les dispositifs, outils et solutions indispensables pour s’adapter à cette transformation ?

Digitalisation du secteur de la santé avec une table tactile d'anatomie
Digitalisation de secteur de la santé avec des bornes de téléconsultation médicale

La santé : un secteur comme les autres ?

S’il y a un secteur qui se différencie des autres par son fonctionnement, c’est bien celui de la santé. Avec l’éthique comme mot d’ordre, les structures de la santé répondent à des exigences parfois vitales. La moindre erreur peut avoir des conséquences.

Une organisation particulièrement exigeante est de mise. Loin de complexifier ce système, la digitalisation se propose de faciliter les relations entre professionnels de santé et patients. Le degré de technicité est élevé tout comme le niveau de savoir-faire et d’expertise requis.

Pour s’adapter au mieux, le phénomène doit prendre ses racines dans la formation et l’éducation. Ainsi, des écoles commencent peu à peu à développer des masters spécialisés en santé et digitalisation, permettant aux étudiants de maîtriser à la fois les outils numériques et les pratiques médicales. Cette double compétence devient un atout majeur pour réussir dans un secteur où chaque seconde compte.

En milieu hospitalier, le personnel ne peut plus échapper à l’omniprésence des outils numériques. Les compétences essentielles que sont l’esprit d’équipe, la gestion du stress, la flexibilité et l’autonomie ne suffisent plus. Internet, intranet, dossiers partagés, dispositifs tactiles… il s’agit de tout maîtriser à la perfection pour assurer un suivi optimal des patients.

Digitalisation du secteur de la santé avec une table tactile à l'université

Digitalisation : quelles opportunités pour la santé ?

La révolution numérique représente une véritable opportunité pour le secteur de la santé. Au service des patients, l’intelligence artificielle (IA) a déjà fait des progrès considérables en matière de santé prédictive.

En analysant une grande quantité de données, il est désormais possible de prévoir la probabilité que certaines maladies se manifestent et d’adapter les traitements pour optimiser la guérison. La télémédecine joue également un rôle stratégique, permettant de suivre et de gérer les patients à distance et en temps réel. Cette approche favorise non seulement la rapidité des soins, mais aussi la prévention des complications.

Certaines innovations vont encore plus loin. Chaque année, 3 000 Français font don de leur corps à la science, permettant aux étudiants de s’entraîner à la pratique de leur spécialité. Un acte altruiste qui pourrait être bientôt remplacé par des cadavres virtuels.

La première raison de cette digitalisation est économique : un corps digital revient à quelques dizaines de milliers d’euros, tandis que les normes sanitaires pour l’utilisation de vrais cadavres se chiffrent en millions. En parallèle, il est plus facile pour un étudiant de s’exercer sur un corps numérisé, capable de se régénérer en cas d’erreur de manipulation.

Se pose alors la question de l’éthique. Un corps virtuel peut-il enseigner les notions d’empathie et de respect de la mort comme un cadavre réel ? La réflexion est en cours, mais ce type d’innovation illustre bien le potentiel et les limites de la digitalisation dans la formation médicale.

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Dispositifs tactiles : comment facilitent-ils la vie des patients et des médecins ?

Les accessoires tactiles font partie intégrante de notre quotidien. Bien plus qu’un simple gadget, ils représentent une ressource cruciale pour les professionnels de santé. Les totems tactiles, par exemple, permettent de mieux comprendre une maladie, les possibilités de traitement et les prestations proposées par les praticiens.

Les applications se sont multipliées, prenant parfois une forme ludique pour inciter les patients à les utiliser. Les motivations derrière le tactile peuvent être encore plus ambitieuses, comme le démontre l’exemple de la clinique Provence-Bourbonne à Aubagne.

En 2018, cette clinique s’est dotée d’une table de rééducation tactile, une première mondiale reposant sur un logiciel innovant censé aider les victimes d’AVC à retrouver leur autonomie. Le projet se présente sous la forme d’un jeu dont le but est de stimuler les fonctions cognitives des patients. Une avancée majeure quand on sait que chaque année, 350 000 Français subissent un AVC et 120 000 un traumatisme crânien.

Au même moment, l’université de Caen a également adopté les bénéfices du tactile. Quelques milliers d’étudiants en santé ont accès à une table interactive développée localement, qui permet de découvrir en profondeur le corps humain. Complétée par une application, la table digitale permet de mêler scanners, vues en trois dimensions et dissections virtuelles.

Ces outils numériques ouvrent donc la voie à de nombreuses pratiques nouvelles, tout en conservant l’approche pédagogique et sécurisée nécessaire à l’apprentissage médical.

Défis et enjeux éthiques de la digitalisation

La digitalisation de la santé ouvre des opportunités majeures, mais elle soulève également des défis importants, notamment en matière d’éthique, de sécurité des données et de respect de la vie privée.

Plus que tout autre discipline, la médecine est tiraillée entre l’importance des traditions et le souci de modernisation. L’équilibre entre la valeur humaine et les innovations technologiques reste fragile.

La gestion des données sensibles est également un enjeu central. Chaque patient génère un flux d’informations personnelles et médicales qui doit être protégé contre toute intrusion ou mauvaise utilisation. Des solutions comme la blockchain médicale ou des plateformes sécurisées commencent à se développer pour garantir la confidentialité et la traçabilité des informations.

Enfin, il faut veiller à ce que les technologies numériques ne remplacent jamais totalement le contact humain, indispensable dans la relation soignant-patient. Les outils doivent servir à compléter l’expertise médicale, et non à la substituer.

 

En conclusion, la digitalisation du secteur de la santé est une révolution en marche. Elle transforme les pratiques médicales, la formation des professionnels et l’expérience des patients. Les avantages sont nombreux : accès facilité à l’information, meilleure anticipation des maladies, suivi en temps réel et rééducation plus ludique et efficace.

Pour autant, cette transformation doit être encadrée, notamment sur les questions éthiques, la sécurité des données et le respect des valeurs humaines. Les dispositifs tactiles, les cadavres virtuels et l’intelligence artificielle illustrent à la fois le potentiel et les limites de cette digitalisation.

Internet et les technologies numériques ne sont plus de simples outils : ils deviennent essentiels pour la santé, au service des patients comme des professionnels. La médecine digitale est là pour rester, et son rôle ne cessera de croître dans les années à venir, offrant de nouvelles perspectives pour tous les acteurs du secteur.

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