Les nouvelles technologies et les écrans sont partout : voilà une vérité qu’il est impossible de contredire. Cependant, là où les choses restent encore floues, c’est autour de l’impact que ces technologies ont sur divers domaines de la vie. Au cœur des préoccupations sur les effets de ces profondes transformations, se trouvent naturellement les enfants. Comment sont-ils affectés par ces écrans, par ce qu’ils trouvent en ligne ? Comment cela impacte-t-il leur vision du monde ? Leurs relations ? Leur attention ? Quel est l’influence du numérique sur leur performance scolaire ?
Parfois, le numérique est pointé du doigt : les technologies et leur contenu multimédia seraient responsables de la baisse des résultats scolaires. L’attention des élèves serait plus dispersée et leur concentration en chute libre.
Cependant, dans les faits, le numérique peut être un formidable vecteur de motivation et de progrès à l’école. Le numérique est un instrument, et comme tout instrument ses effets sont tributaires de l’usage qui en est fait. Dans le cas précis de l’éducation scolaire, le numérique ressemble à un remarquable levier pour l’apprentissage et le soutien scolaire des élèves, à condition d’être accompagnés des pratiques pédagogiques adaptées.
Alors, le numérique permettrait-il d’améliorer les résultats scolaires ? Tour d’horizon des usages de ces technologies modernes et de leurs conséquences pour les élèves.
Améliorer l’accès aux leçons grâce aux manuels et cahiers numérisés
La plupart des élèves ont déjà l’habitude de manipuler des interfaces numériques. Leurs jeux, leurs téléphones, tous ces écrans sont présents – parfois très présents – dans leurs vies. Pour tirer parti de la captation exceptionnelle de l’attention que provoquent les outils numériques – pour ne pas parler de fascination – l’école peut elle aussi mobiliser ces outils, mais cette fois-ci pour favoriser l’apprentissage.
Les manuels et les cahiers numériques font progressivement leur apparition dans les salles de classes, et cette apparition ne peut être qu’encouragée.
Dans un manuel numérique, on trouve la même organisation que dans un manuel classique, en papier : des leçons, des exercices, c’est-à-dire la base de l’enseignement scolaire. Mais l’usage qui en est fait est évidemment bien différent.
D’une part, un manuel numérique permet d’apporter du contenu multimédia : c’est-à-dire que les leçons ne sont pas simplement des paragraphes à lire, elles comportent également des vidéos, du son, de quoi capter l’attention du jeune auditeur avec des animations ! La mémoire de chaque élève est différente, et multiplier les méthodes de présentation d’une même leçon leur donne plus de chance de retenir les informations cruciales.
D’autre part, en plus de rendre plus ludique l’assimilation de certaines notions, les manuels numériques sont interactifs. Les élèves peuvent naviguer entre les fichiers, les manipuler en cliquant dessus, et construire la leçon qui leur ressemble. Attention, il ne s’agit pas pour eux de choisir les informations qu’ils apprennent, mais de sélectionner le mode d’instruction qui leur correspond le mieux, qui leur permet d’être le plus efficace dans leur apprentissage.
Les cahiers numériques obéissent à des règles similaires : comme dans un cahier traditionnel, l’idée est de prendre des notes pour retenir la leçon. Mais ils permettent d’ajouter du contenu multimédia, des dessins et schémas créés par les élèves, des animations enrichissant la leçon… Le terrain de jeu est vaste, les possibilités sont infinies.
Dans les cahiers comme dans les manuels interactifs, il est aisé de circuler entre différentes sources, de naviguer sur internet et de créer une jonction entre la salle de classe et le monde environnant.
Des tests interactifs pour consolider les apprentissages
Le contrôle des connaissances est fondamental au cours de l’apprentissage : il permet aux élèves de consolider leurs connaissances et de les ancrer dans leur mémoire. Ce contrôle survient de différentes manières et à différents moments du processus d’acquisition des notions.
Il y a évidemment le contrôle final, qui évalue la capacité des étudiants à restituer le contenu de la leçon à travers un test de rédaction, des réponses à des exercices ou la création d’un projet créatif.
Cependant, le contrôle final n’est pas la seule occasion de tester les connaissances des élèves : pour vérifier où ils en sont au cours d’une leçon, leurs professeurs ont recours à des petits tests de connaissances réguliers, souvent à l’oral, parfois à l’écrit.
Les outils numériques permettent de faire passer cet élément indispensable de tout enseignement à un niveau supérieur. Grâce aux tablettes des élèves ainsi qu’au tableau blanc des classes, les enseignants peuvent mettre en place des tests interactifs engageants pour les élèves. Il peut s’agir un test à QCM, d’un test à questions ouvertes, ou bien d’un test plus ludique intégrant des fichiers multimédias. Depuis leurs tablettes, les élèves répondent à des questions ou suivent une consigne, et les résultats de ce test sont affichés soit à la fin du test, soit au fur et à mesure sur le tableau interactif de la classe.
Ce type de test permet la participation de tous : contrairement à une interrogation orale ou seuls quelques élèves interviennent – ceux qui sont interrogés ou ceux qui souhaitent intervenir – avec les tests interactifs tous les élèves sont engagés. Chacun répond sur sa tablette, le professeur a donc une idée précise du niveau de chaque élève à ce stade en même temps qu’une vision d’ensemble du niveau de la classe.
Ces outils permettent de ne laisser personne dans l’ombre : aucun élève ne pataugerait dans ses difficultés jusqu’au contrôle final, dont la note serait la sanction définitive d’un échec. Les tests interactifs permettent au contraire de tester et de corriger rapidement. Il s’agit de construire l’apprentissage tout au long de l’enseignement d’une notion, de manière bien plus précise, bien plus engageante aussi.
L’usage scolaire du numérique permet également de recourir à l’auto test à la maison afin d’améliorer la performance scolaire de l’élève par exemple. Une base de questionnaires peut être mise à la disposition des élèves, via leur ENT (espace numérique de travail), qui s’évalueraient alors par eux-mêmes et développeraient leur autonomie dans l’assimilation de connaissances.
Personnaliser l'enseignement
En détaillant les nouvelles pratiques accessibles aux enseignants, cela semble évident : l’usage du numérique permet de créer des situations sur-mesure pour chaque élève.
Les manuels numériques, accessibles depuis les tablettes interactives des élèves, sont personnalisables à loisir. Ils ne se passent pas d’année en année, comme leurs homologues de papier. Ils appartiennent à un seul élève, qui en plus de pouvoir construire la leçon qui lui ressemble grâce au vaste contenu accessible, est libre de l’annoter, de le surligner, de le modifier, de mobiliser les différentes ressources qu’il comporte, de l’enrichir de pages Internet…
De manière similaire, les tests interactifs menés régulièrement par les professeurs sont fondamentaux dans ce processus de personnalisation. Non seulement tester l’assimilation des notions est essentiel, mais en plus cette manière de procéder offre à l’enseignant l’idée le plus précise possible de ce qui se joue pour chacun des étudiants. Il lui est alors possible de proposer des rattrapages personnalisés, grâce à ces outils numériques.
Grâce aux logiciels numériques pédagogiques, mettre en place un test devient rapide, tout comme il devient aisé de le rendre ludique et de le personnaliser en fonction des difficultés. Ces tests se présentent comme de véritables filets de sécurité : ils ne laissent quasiment aucune place à la chute libre d’un élève, mais au contraire permettent d’empêcher un décrochage (grâce au contenu engageant), de repérer rapidement un décrochage (grâce aux tests réguliers) et de corriger un problème rapidement… Voilà qui pourrait porter un coup critique à l’échec scolaire.
Le numérique permet donc d’enseigner différemment : tout semble plus flexible et plus adapté aux usages que chacun en fait, depuis l’usage des manuels et des cahiers jusqu’aux tests de connaissances qui sont proposés. Le numérique est une manière de mettre fin au « one-size fits all », c’est-à-dire au moule unique souvent proposé par l’école. Les différentes personnalités, les différentes manières d’apprendre sont davantage prises en compte avec le numérique, ce qui favorise l’amélioration de la performance scolaire chez les élèves.
Ceci est d’autant plus vrai que grâce aux outils numériques, des pratiques pédagogiques inédites et de plus en plus inclusives, tous les élèves trouvent le chemin de l’école.
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Favoriser l'émergence de pratiques innovantes
Ces pratiques novatrices mettent la créativité et le mouvement au cœur des enseignements. La classe inversée en est un exemple saisissant. Cependant, sans aller aussi loin que le fait la classe inversée dans la transformation pédagogique, les outils numériques permettent de créer un environnement de travail engageant et dynamique.
Les tableaux blancs interactifs (TBI) des classes permettent de projeter du contenu multimédia, qui est aussi accessible par les tablettes personnelles des élèves. Ce contenu pédagogique diversifié participe à maintenir la concentration des élèves : la leçon présentée est toujours la même, mais le support varie.
Ces outils favorisent la mise en place d’activités à haut niveau cognitif en classe : en ouvrant la porte à l’immense contenu digital existant, le développement de projet créatifs se trouve grandement facilité.
L’idée derrière ce contenu interactif, accessible depuis l’ENT d’une classe, est de mobiliser l’attention des élèves et de leur permettre de mobiliser autant de ressources que possible au cours de leur formation. C’est pourquoi les écoles s’équipent de tablettes tactiles et de chariots mobiles de chargement : puisque ces outils représentent de considérables tremplins à l’enseignement, ils sont intégrés dans le paysage de la salle de classe.
En facilitant leur accès aux leçons, en mettant à leur disposition des outils aussi efficaces, l’école entend tirer le meilleur parti des capacités de chaque élève. En étant plus impliqués, les élèves sont plus motivés et par conséquent, leur apprentissage s’en trouve amélioré.
Ce ne sont pas l’outil numérique en tant que tel qui a un impact sur la performance scolaire des élèves, mais bien l’usage qui est fait de cet outil. Ceux-ci permettent, comme jamais auparavant, de faire place nette aux pratiques créatives, collaboratives et mettre l’autonomie des élèves au cœur de leur formation scolaire.
Finalement, il semble bien que le numérique a un rôle prépondérant à jouer dans l’amélioration de la performance scolaire. A condition de savoir mobiliser ces outils et de les mettre au service des meilleures pratiques pédagogiques !
