Les catastrophes écologiques ravagent l’environnement et provoquent l’indignation partout dans le monde. Toutefois, il est difficile à l’échelle individuelle de saisir l’importance et l’urgence des nombreuses problématiques écologiques qui affectent les continents et les écosystèmes. C’est l’objectif du projet Arcadia Earth : au travers de l’art et de l’utilisation d’outils numériques, cette exposition au cœur de Manhattan a transformé 18 pièces en véritables œuvres d’art immersives pour traiter de problèmes environnementaux et faire prendre conscience de leur ampleur.
Quand les outils numériques et l’art donnent naissance à une expérience immersive
Arcadia Earth est un projet de l’artiste italien expérimental Valentino Vettori en collaboration avec un collectif d’artistes impliqués dans des luttes environnementales locales.
L’ambition de son auteur est d’inspirer les personnes à modifier leurs habitudes et protéger l’avenir de notre planète.
Cette expérience immersive utilise la réalité augmentée, la projection et de multiples technologies numériques pour apporter au visiteur une expérience multi-sensorielle et mettre en lumière les enjeux liés aux plus importants problèmes environnementaux du XXIème siècle.
En utilisant seulement son smartphone, il est possible d’observer de nombreuses créatures marines, toutes en voie d’extinction. Le visiteur est véritablement transporté et absorbé dans un autre univers où règne la magie offerte par la beauté de la nature et permet d’offrir une échappatoire à la réalité tout en sensibilisant à des enjeux essentiels.
Le projet de réalité virtuelle permet de naviguer dans des endroits aux paysages à couper le souffle.
Lorsque le numérique permet de se reconnecter avec le monde et la nature
Chaque salle permet de naviguer dans des environnements à la beauté époustouflante, tandis que d’autres traitent le problème environnemental d’une manière frontale qui permet de faire prendre conscience au visiteur de l’ampleur des enjeux.
Une pièce permettant de s’immerger sous l’eau reproduit les récifs coralliens alors qu’une autre, à l’allure d’une cave imaginée par Basia Goszczynska, est faite de 44 000 sacs plastiques recyclés, soit le nombre de sacs utilisés dans l’état de New York chaque minute.
La connexion entre les merveilles de la nature et les horreurs écologiques créée une tension chez le visiteur, entre l’émerveillement et la peur de perdre de telles beautés naturelles.
Se plonger dans de tels environnements au moyen de la technologie permet au visiteur d’associer ses propres sentiments, odeurs et souvenirs à une expérience multi-sensorielle unique.
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Les outils numériques : un nouveau moyen efficace de sensibilisation
A travers son exposition, l’auteur s’adresse à juste titre à un public sceptique et peu informé sur les questions environnementales : c’est par de petites actions quotidiennes que tous ensemble, nous pouvons changer notre avenir et celui de nos successeurs qui hériteront de nos actes.
Les outils numériques deviennent des outils efficaces qui mobilisent les sens pour passer des messages forts.
Lors d’une interview, l’artiste suggère quatre actions à portée de tous : refuser l’utilisation de plastique à usage unique, manger moins de viande, ne plus gaspiller de nourriture et acheter de manière responsable.
Une telle exposition permet de montrer à la fin du parcours que chacun possède les moyens pour changer le monde et peut ainsi protéger les merveilles qu’il vient juste de découvrir.
